L'enregistrement de la 9e Symphonie de Dvorak, que je considère personnellement comme un véritable chef-d'œuvre symphonique, a eu lieu au Théâtre Pazardjik avec son splendide orchestre en mai 2018. Ce fut un énorme succès et surtout l'enregistrement a été joué en direct et sans interruption. J'ai toujours été captivé par cette symphonie. La partition montre une nette empreinte d'écriture symphonique allemande, notamment brahmsienne, une forme classique rigoureuse, mais aussi une conception cyclique qui lui est conférée par la récurrence du thème principal (exposé dans le premier mouvement du cor, après l'introduction lente ), qui émerge dans les différents mouvements et dans la récapitulation finale de tout le matériel thématique. La symphonie se termine par la passionnante apothéose finale, Allegro con fuoco : dans son développement multiforme, elle apparaît comme le sommet de toute la composition, et en même temps une synthèse d'éléments bohémiens, d'Europe centrale et d'Amérique fusionnés dans une orchestration très flexible.